"Cela fait depuis 1966 que nous sommes de retour en France, nous avons vécu à Gérardmer de sept 1966 à Juin 1969, à Strasbourg de Juin 1969 à Juin 1989, et depuis nous sommes de retour à Gérardmer.
Après notre mariage nous avons habité au N° 8 rue de France dans l'ancien appartement de Mme Mager la mère de Mme Gast que vous connaissez surement."
"It's been since 1966 that we are back in France, we lived in Gerardmer from September 1966 to June 1969, Strasbourg: June 1969 to June 1989, and since then we are back to Gerardmer.
After our marriage we lived at No. 8 rue de France in the former apartment of Ms. Mager's, Ms. Gast's mother you probably know. "
(Richard M. CLOUTIER)
13/07/1959
13/07/1959
"En Octobre 1950 je me suis engagé dans USAF et c'est à Samson AFB quand l’offre de formation de candidat comme interprète/traducteur nous a été proposé et que je me suis inscrit, on m’a fait savoir que je ne parlais pas Français mais un « patois quénoc ». Ceci après avoir été 9 ans dans une école Franco-Américaine ou l'on apprenait en 4hrs les mêmes sujets en Anglais que nos copains à l’école publique et où on apprenait en 4hrs les mêmes sujets en Français que nos cousins Canadien-Français (on ne disait pas couramment Québecois à cette époque). Donc c’est deux candidats qui avaient appris le français pendant 2 ans en High School qui ont été sélectionnés. Quelques jours après c’est ces deux personnes qui sont venues me voir pour les aider, une fois çà va mais la deuxiéme fois, j’ai été obligé de les envoyer ailleurs.
J’ai appris pendant l’été 1957 que je me faisais muter en France à la base américaine de Phalsbourg sur le plateau de la Lorraine à 6 kms de Saverne (Alsace) et à 14 kms de Sarrebourg. Avant d’arriver en France j’ai commencé à me documenter sur Phalsbourg, la Lorraine, l’Alsace, Nancy, Lunéville, Paris et plein d’autres lieux.
Je suis arrivé à Phalsbourg via Aéroport de Frankfurt puis le train jusqu’à Saverne, mais quelle surprise à Saverne peu de gens parlaient français, ils parlaient un dialecte germanique appelé l’alsacien mais mes compatriotes qui avaient une connaissance d’Allemand arrivaient très bien à se faire comprendre mais ne les comprenaient pas quand ils parlaient L’alsacien.
Par contre 3 jours après mon arrivée énormément de Français travaillant sur la base savaient qu’il y avait un autre Américain qui parlait français. Il y en avait 2 autres qui venaient eux aussi du New Hampshire mais ils n’avaient pas été à l’école pour l’apprendre, ils l’ont appris à la maison de père en fils comme à la Louisiane dans le temps. J’ai toujours dit les gens qui ont gardé le Français de cette façon ont beaucoup de mérite, plus que nous, car nous, nous avions eu beaucoup d’aide de nos cousins Canadiens Français.
Alors quand je me promenais sur la base et les Français voyaient le nom CLOUTIER sur ma chemise, ils n’hésitaient pas à me parler en Français, de plus les personnes âgées faisaient un point d’honneur de m’adresser la parole en Français, car à une certaine époque, pour la plupart, on leur avait interdit de parler Français et de rencontrer un Américain qui parlait Français leur faisait plaisir.
N’ayant pas parlé Français pendant plus de 7 ans, je le dis franchement j’avais honte de mon Français mais avec un effort et de l’aide de tous ces Français que j’ai rencontré et connus, en 2 ou 3 mois j’ai récupéré tout ce que j’avais oublié et je peu dire que je ne cesse d’apprendre quelque chose tous les jours, soit un mot, une expression, une nuance.
Cela fait 39 ans que nous vivons en France dont 20 ans à Strasbourg et ici à Gérardmer depuis Juin 1989. J’ai vu beaucoup de la Lorraine, d’Alsace et la Normandie quand j’étais Interprète/Traducteur Technique, Moniteur de formation, pour visiteurs Anglophones dans des industries de mécanique et mécanique lourde mais il y a tellement plus à voir.
Donc c’est « En passant par la Lorraine » que j’ai connu la France et je t’assure il y a des choses à voir dans la Lorraine, j’en ai vu mais il y en a tellement plus à voir. Des lieux d’histoire, de traditions, monuments, des sites pittoresques, mêmes des vestiges Romains, des sources d’eau minéraux etc."
(Richard M. CLOUTIER)